Le pu-erh et le surplus de poids.
Dernièrement, tout en buvant une bonne tasse de pu-erh shou d’une année respectable 2008, je me suis arrêté sur un article de la « National library of medecine ».
Le but de cette étude était d'évaluer les effets de la consommation quotidienne de thé Puer sur le poids corporel, en l'absence de restrictions alimentaires.
59 sujets en surpoids ou légèrement obèses ont été recrutés pour ce dépistage dépistage. Les sujets ont consommé jusqu’à 3 g/jour de pu-erh, et ça tombe bien, puisqu’il faut utiliser 4 gr dans moins de 250 ml d’eau pour infuser son pu-erh. Au départ et sur différentes variations; les lipides sanguins, la protéine C-réactive et la glycémie à jeun ont été évalués.
Selon cette étude : « une analyse à rayons X a été réalisée au départ et à la fin de l'étude pour évaluer les changements dans la composition corporelle. L'appétit et l'énergie physique et mentale ont été notés à chaque visite à l'aide d'échelles visuelles analogiques (0 à 100) ».
Résultats
La consommation du thé pu-erh a eu un impact incroyable sur la masse corporelle; une perte de poids significative par rapport au placebo. Une perte de graisse a été observée au niveau des bras, des jambes et de la région des hanches et du ventre, ainsi que de la masse grasse totale.
59 hommes et femmes adultes en surpoids ou légèrement obèses ont participés à cette étude et un teste sur le taux de cholestérol qui était à 220 mg/dL ou plus, a eu lieu. Les 59 sujets ont accepté de signé un consentement éclairé par écrit. Cette étude a été approuvée par le comité d'éthique du Sky Lakes Medical Center.
Alors, est-ce que le thé pu-erh peut vraiment être un bon compagnon au quotidien dans la lutte contre la masse corporelle de graisse et contre le cholestérol ?
Mais lequel des pu-erh choisir ?
Il existe deux grands types de Pu-erh dépendamment du type de processus de fermentation : le puerh Sheng ou cru dont la fermentation est naturelle durant plusieurs années.
Le Sheng est classé comme un thé vert : flétrissage, fixation à la chaleur, roulage et séchage. Il peut être vendu et consommé en tant que jeune pu-erh, ou bien subir une phase de fermentation longue et naturelle, dite la méthode de fermentation à sec et ancestrale.
Le deuxième type de Pu-erh est dit Shou et qui signifie cuit ou fermenté de force et par la suite, reposé en entreposage avec un certain taux d’humidité contrôlé. Ce deuxième type de fermentation est plus récent, il est apparu dans les années 70. Le thé est traité de la même façon que pour le Pu-erh cru, seulement, il est chauffé moins fort pour garder une partie des enzymes actives, permettant une oxydation du thé. Ensuite, il subit une fermentation « en pile » : les feuilles, mises en tas, sont aspergées d’eau et recouvertes de bâches pour augmenter la température et créer une atmosphère anaérobie (sans oxygène). L’humidité et la chaleur étant propices à la prolifération des microorganismes, la fermentation est accélérée et se fait en seulement quelques semaines. Avec ce système, la chaleur sous les bâches peut atteindre 60°C, c’est pourquoi ce type de thé est appelé « cuit ». Ce type de Pu-erh est le plus répandu en Occident.
Ces thés ont une palette olfactive très riche, ils dégagent la plupart du temps des arômes puissants rappelant le cuir, la terre humide, les champignons, l’écorce, la réglisse, la mousse, bref des arômes de sous-bois dit-on.
Sur cette photo, vue de face, à votre gauche; un pu-erh shou (cuit) et à votre droite; un pu-erh sheng (fermenté naturellement).
Le pu-erh peut être présenté sous différentes formes:
Jean-Guy Breton
Zen-Infusion-T
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